Cloture du festival Jazz aux frontières a Montgenevre

Modifié le 
13 août 2014
Par
Constin

Il n’est d’autres mots que ceux qui vous sont chantés avec amour ! Le reste n’est que bavardage… À Montgenèvre le cinquième opus du festival Jazz aux frontières s’est refermé sous le signe d’un nouveau voyage autour du monde.

 

Un voyage initiatique qui a pris sa source à travers les premiers Masters classes du jazz avec la collaboration du Conservatoire du Briançonnais et le parrainage de Stéphane Massé, Petra Duez et le Passport Quartet. Ce stage de formation musicale ouvert aux enfants de Montgenèvre, Monêtier-les-Bains et Val-des-Près a trouvé son point d’orgue lors de la représentation de ce mercredi sous la bienveillance et l’excellence de M. Raphael Imbert.

 

Kenny Garrett enflamme la Maison du Village

Dès le 7 août au soir nous avons entamé notre exploration artistique par une traversée océanique vers le nouveau monde, celui du talentueux Kenny Garrett. Véritable fils prodigue de Miles Davis, ce virtuose du saxo accompagné de son quintet venu tout droit de Détroit (Michigan) a pris ce jeudi de l’altitude pour nous offrir toute sa puissance d’improvisation empreint d’un son richissime qui fait de Kenny Garrett l’un des plus grands saxophonistes des 30 derrières années. Après 1h30 de concert ces talents du jazz nous ont emmenés dans une invitation collective où le public et les enfants se sont rejoints sur scène avec les musiciens dans une ambiance endiablée semblant ne pas vouloir arrêter la musique.  

Clôture de cette soirée dans l’ambiance suave et velours des voix glamour des Glossy Sisters dans le hall de la maison du Village transformé pour l’occasion en « boîte de Jazz ». Ces diablesses perchées sur leurs talons aiguilles ont revisité Katy Perry, Les Pussy Cat Dolls, Madeleine Perroux, Edith Piaf, Boris Vian dans un répertoire swing et jazz en revendiquant toutes les facettes de la femme moderne, libre généreuse et inventive.

 

Les Gipsy, une histoire d’amour avec le public

Lorsque les cuivres se sont tus les cordes ont pris le relais le 8 au soir, dans les rythmes endiablés des guitares de la musique gitane. Les arlésiens au grand cœur, Patchai et Canut Reyes en compagnie de Mario Régis, nous ont fait le grand honneur de venir tutoyer les sommets à travers leur musique évoquant le voyage et le mélange des cultures. En revisitant les standards des Gipsy Kings et leur nouveau répertoire ces gitans au grand cœur ont fait voler chaises et bancs pour entraîner toute l’assemblée dans une danse flamenco.

 

Après ce set plus que mouvementé, nous avons eu le plaisir de retrouver la diva Kristaa Williams qui nous a plongé dans le décor feutré soul and jazz des répertoires de Nina Simone, Aretha ou Withney Houston. Amour et passion susurrés à nos oreilles ont fait vibrer nos sens.

 

 

Les femmes à l’honneur

Nous ne pourrions pas être aux frontières du jazz sans le charme, la douceur et la grâce des ladies jazz.

Aussi pour clôturer en beauté ce 5ème volet du festival, ce sont deux grandes voix qui nous ont envoutées et qui ont jouées à guichet fermé. Celle de Natalia Doco, suave et légère qui rentre dans la tête comme une ritournelle. Ce blues de l’exil a su faire vibrer le monde et nos cœurs.

Avec Stacey Kent, c’est tout les univers de Franck Sinatra, Nat King Cole et autres maîtres du répertoire qui ont été revisité. Un swing sans faute, un univers romantique aux tonalités cinématographiques, Stacey nous a offert ce samedi un concert aux allures de Jam où bossa nova, chansons légères et profondes nous a permis de trouver un autre chemin.

 

La surprise de l’After pour clôturer ce festival haut en couleur fut de se faire prendre à revers par l’électrique Sarah Letor. Énergique, pop et rétro cette fantaisiste aux allures d’Amélie Poulain, semblant toute fragile, nous a subjuguée d’une puissance vocale et d’un groove insoupçonnés.

 

D’ailleurs durant tout ce chemin fait de musique et de rencontre, nous avons eu la grande chance de rencontrer au hasard des déambulations une pléiade d’artistes de talent venant se produire juste devant vos yeux, rien que pour le plaisir : comme Passport Quartet, Takadanser et Radio Kaizman, the Picture ou les Cors de Canela avec Émilie Bourgeois. Hors les murs et sans frontières, chacun de ces chemins petits ou grands, la musique jazzy a fait vibré notre montagne jusqu’aux fondations de nos vieux forts, sage gardien d’une histoire riche de trésors.

 

 

Pour le meilleur et pour la musique nous avons fermé le cinquième festival Jazz aux Frontières où nous avons vécu le plus beau des voyages tout en musique.

 

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