Information judiciaire

Modifié le 
3 août 2009
Par
Constin

après la noyade d'une fillette en hydrospeed...

 

Une information judiciaire pour "homicide involontaire" devrait être ouverte après la noyade d'une petite fille de 11 ans lors d'une activité d'hydrospeed dans la Durance, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Gap (Hautes-Alpes), qui va solliciter les mises en examen du gérant d'une base nautique et l'un de ses moniteurs stagiaires.

Le procureur de la République de Gap Philippe Toccanier, interrogé par l'Associated Press, n'a pas exclu que d'"autres responsabilités" soient établies dans le cadre de l'instruction, évoquant "des pistes" qui pourraient entraîner d'autres gardes à vue.

Interrogés à la gendarmerie d'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes), le gérant et son moniteur stagiaire ont vu leurs gardes à vue prolongées. Elles prendront fin "dans la soirée ou dans la nuit" pour le stagiaire, tandis que celle du gérant se poursuit jusqu'à mardi.

La petite Anissa s'est noyée samedi lors d'une activité d'hydrospeed (nage en eaux vives sur flotteur) organisée pour les enfants d'une colonie de vacances venus d'Etampes (Essonne).

Le procureur de la République a évoqué au moins quatre manquements à la réglementation. D'abord, le groupe était "en surnombre". Compte tenu de la présence de mineurs, il aurait dû être constitué par huit personnes et non onze comme c'était le cas. Et aucune attestation relative à la capacité de nage des enfants n'a été demandée.

Par ailleurs, l'encadrant n'avait "pas le diplôme requis". Le moniteur, âgé de 19 ans et préparant son diplôme d'Etat, aurait dû être supervisé par un maître de stage. Enfin, le dispositif prévu pour l'encadrement de ce type de groupe n'avait pas été mis en place, avec l'absence d'une "veille terrestre" permettant une intervention rapide des secours en cas d'accident, a-t-il précisé.

Les premiers éléments de l'enquête ont en revanche révélé que la jeune victime était parfaitement équipée pour cette activité (combinaison, palmes, casque et gilet insubmersible) dans les eaux de la Durance.

D'après le procureur, l'instruction pourrait mettre en évidence d'autres responsabilités, notamment liées à la présence de la barre de fer immergée sous laquelle Anissa s'est noyée.

L'accident s'est produit environ 250 mètres après le départ de la base de nage en eaux vives d'Argentière-la-Bessée. La jeune victime est restée coincée dans l'eau, bloquée sous la barre de fer immergée et s'est noyée. Cette barre de 12m de long pourrait provenir des restes d'un ancien pont détruit il y a une dizaine d'années.

Alors que les enfants et leurs moniteurs sont rentrés dimanche soir chez eux par le train, le Haut commissaire à la Jeunesse Martin Hirsch a annoncé lundi dans un communiqué des "contrôles sur pièce et sur place, ciblés sur les activités les plus risquées" dans les accueils collectifs de mineurs. Il veut s'assurer que les encadrants disposent bien des titres nécessaires à l'exercice de leur activité et que l'ensemble des règles régissant ces activités sont bien respectées. AP

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