Personnels civils de l’armée

Modifié le 
28 avril 2009
Par
Constin

mobilité « imposée », licenciements …, la réalité des faits..........

Dans les Alpes du Sud, plusieurs dizaines de salariés sont impactés par la réorganisation du Ministère de la Défense dans le cadre de la RGPP (54 000 suppressions d’emplois programmées) et du Livre Blanc de la Défense (fermetures et transferts d’établissements).

Pour le Syndicat CGT Inter établissements des Personnels Civils des Alpes du Sud il ne s’agit pas de se lamenter sur le sort des personnels civils, mais bien de prouver que les sites des Alpes du Sud sont plus qu’opérationnels, situés dans des zones de montagne en adéquation avec le terrain rencontré en opération, .avec des personnels civils et militaires dont la valeur professionnelle est reconnue. C’est le sens des mobilisations organisées, notamment à Barcelonnette.

    L’objectif du gouvernement, à terme, est de supprimer 20 000 postes civils dans la seule Armée de Terre. En pleine période crise ! Bien entendu, cela ne va pas sans dégâts collatéraux dont les personnels font les frais, avec les entreprises privées des territoires concernés où des emplois sont bien sur menacées. Il s’agit de pousser Agents de l’Etat et Fonctionnaires à la démission. Les propositions de mobilité ne tiennent compte  ni des vœux des intéressés, ni de leur situation de famille, ni de la réalité des postes disponibles. Dans le même temps, la notion de licenciement apparaît dans le PAR (Plan d’Accompagnement des restructurations) et plane comme un épée de Damoclès pour contraindre les personnels à accepter les mobilités imposées.

Quant à l’indemnité de départs volontaires (IDV), contrairement à ce que la hiérarchie militaire veut laisser croire, la réalité des indemnités proposées est loin des chiffres mirobolants parfois avancés. Pour les fonctionnaires, elle correspond à deux ans de salaire brut (soit entre 30 000 et 40 000 euros), et l’ensemble de cette somme est assujetti aux cotisations sociales et aux impôts ! Ces fonctionnaires n’ont pas de droit ouvert aux ASSEDIC, car pour le ministère ceux-ci sont démissionnaires. Concernant les agents de l’Etat, l’indemnité de départs volontaires (IDV), celle-ci se situe entre 45 000 et 91 000 euros, selon des barèmes précis comprenant la prise en compte de l’âge et du temps passé dans la fonction publique, et du temps qu’il reste à effectuer dans le ministère de la défense. Très peu de personnels toucheront la sommité de ce barème.

    Tout cela s’effectuant dans l’improvisation la plus totale (aucun chiffrage réel du potentiel de départs volontaires ni du nombre de postes réellement disponibles dans le cadre de la réorganisation) et dans un contexte d’absence de véritable dialogue social au sein du Ministère. Ce que constate et souligne d’ailleurs le rapport parlementaire Cazeneuve/Cornut-Gentille qui montre que le Ministère n’est pas « à ce jour en mesure de piloter l’ensemble de la réforme, ni d’assurer une mise en cohérence de tous ces éléments » et qui dénonce « une négociation sociale inexistante et des informations partielles ».

    Cette réorganisation conduite de façon dogmatique et à marche forcée ne peut aboutir qu’à des situations humaines dramatiques pour les personnels. Il est urgent que le Ministère revienne à la raison en arrêtant immédiatement toutes les restructurations en cours et programmées, dont celles concernant Barcelonnette et Briançon, et en ouvrant de véritables négociations avec les organisations syndicales.

    Pour cela, les personnels doivent se faire entendre fortement, en participant massivement aux mobilisations du 1er Mai.
 

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