Briançon accueille 24 exilés
Lundi 7 novembre 2016, un an jour pour jour après l'accueil de 21 migrants, Briançon a offert l'hospitalité à 24 personnes, suite au démantèlement de la jungle de Calais.
Cette action s'inscrit dans la continuité de l'opération initiée l'an dernier, relevant du dispositif « Briançon Ville solidaire des réfugiés ».
Dès leur arrivée, les nouveaux venus, originaires d'Erythrée et du Soudan, âgés de 20 à 30 ans, ont rencontré les 5 réfugiés accueillis l'an dernier qui résident toujours à Briançon (voir § 2, ci-dessous, Que deviennent les 21 migrants arrivés à Briançon en novembre 2015 ?).
Un accueil dans la continuité
Forte de la première expérience positive d'accueil des migrants à Briançon en 2015, la préfecture des Hautes-Alpes a souhaité reconduire le même dispositif.
Cette fois encore, la démarche est coordonnée par le service de la MJC La MAPEmonde* avec l'appui de la municipalité, d'associations caritatives,
de structures partenaires (hôpital et OPH 05), du collectif citoyen Tous Migrants et de nombreux bénévoles. Elle est entièrement financée par l'Etat,
qui prend à sa charge tous les frais inhérents à l'accueil des réfugiés. Cette opération solidaire ne se fait donc pas au détriment des Briançonnais
en difficulté. A en juger par l'affluence lors de la 1ère rencontre avec les exilés, mardi 8 novembre à la MJC, les citoyens et les associations caritatives
manifestent une fois de plus un bel élan de solidarité.
Hébergés dans les résidences de l'OPH l'Epicéa et les Peupliers, les 24 personnes arrivées le 7 novembre à Briançon se nourrissent grâce aux bons
alimentaires remis par l'Etat. Leur suivi administratif est assuré par la MAPEmonde, qui supervise aussi la mise en place de cours de français.
Ils seront assurés d'ici quelques jours par des bénévoles, à raison de deux sessions par semaine. Une rencontre hebdomadaire conviviale sera proposée
tous les lundis matin à la MJC.
Que deviennent les 21 migrants arrivés à Briançon en novembre 2015 ?
Seuls 5 d'entre eux, ayant obtenu le statut de réfugiés, sont toujours à Briançon : le couple Noa et Ibrahim, et leur bébé de quelques mois, ainsi qu'Ashraf,
Youssef et Jad, tous originaires du Soudan. Les quatre hommes sont engagés dans des démarches de formation.
Les 16 autres migrants ont dû quitter Briançon. Les 3 mineurs sont scolarisés et hébergés en maison d'enfants à Gap. Leur prise en charge est assurée par
le Conseil Départemental.
Quant aux 13 adultes, ils ont dû intégrer des Centres d'Accueil de Demandeurs d'Asiles (CADA) à Gap, Cavaillon, Avignon et Marseille. A ce jour, l'un d'eux
a obtenu le statut de réfugié tandis que deux de ses compagnons se sont vus opposer un refus. Ils ont donc formé un recours et attendent, fébriles, d'être fixés
sur leur sort.
De nombreux bénévoles briançonnais, qui avaient tissé des liens forts avec le groupe de migrants, sont restés en contact avec eux. En plus des échanges
téléphoniques, ils vont régulièrement les voir dans leurs nouveaux lieux de vie.
Par ailleurs, une famille et un jeune couple syriens originaires d'Alep sont arrivés à Briançon en fin d'été 2016. La prise en charge financière de ces personnes
ayant fui la guerre est intégralement assurée par l'Etat, y compris les frais d'hébergement et d'accompagnement social. Quatre enfants de la famille sont actuellement scolarisés à Briançon.
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