Rencontre apéro artistes QUATRE

Modifié le 
16 juin 2012
Par
Constin

 Du 30 juin au 16 septembre 2012, la ville de Briançon, partenaire du Projet Sites Phares, accueille deux des quatre artistes du parcours d’art contemporain à ciel ouvert. Boris Chouvellon et Julia Cottin se sont inspirés du territoire, de son histoire, de son architecture et de ses savoir-faire pour proposer aux habitants, aux touristes, aux amateurs d’art contemporain de (re)découvrir le chemin du patrimoine et notamment des fortifications.

 

 
Au sein du territoire au relief accidenté et fascinant, les artistes explorent les notions de passage et de frontière ; ils les réinterprètent, les distordent, les questionnent.
 
A Briançon, Boris Chouvellon, au travers de son installation monumentale, composée d’éléments de caravanes et de miroirs, pose directement la question de l’exil, de la migration et de la difficulté physique du passage entre les montagnes.
Julia COTTIN présentera  à Briançon une œuvre existante, réactivée pour l’occasion dans le contexte de l’in situ.
 
La réflexion des artistes invités se nourrit de la mémoire des lieux, des architectures, du paysage mais aussi de notre rapport au monde et des questions sociétales qui le traverse : la frontière, l’exil, la peur de l’autre, le devoir de mémoire, le paysage, le point de vue. Au-delà de l’objet tous s’appliquent à considérer le territoire dans sa globalité et nous en proposent une  approche sensible et perceptive à laquelle nous nous devons d’être attentifs.
 
 

Rencontre apéro avec les artistes Boris Chouvellon et Julia Cottin
à La Muse Gueule, rue du Pont d'Asfeld
Samedi 16 juin 2012
de 18 h à 19 h 30

 
Les artistes
 
Boris CHOUVELLON
La pratique de Boris Chouvellon s’ancre dans l’art du déplacement. Pas un déplacement seulement physique mais un déplacement du regard. Il saisit le temps, celui qui semble déborder lorsque l’architecture se met à parler un langage autonome. Pour cela il cherche la lumière qui permet de faire ressortir ses côtés plus implicites. La lumière permet de voir une réalité qui peut induire une fiction mais qui continue paradoxalement à souligner la réalité crue avec ce qu’elle a d’hallucinatoire.
Boris Chouvellon ne cherche pas à saisir une totalité mais pénètre le monde comme par l’envers du décor. De cette immersion dans ce monde naît un autre monde par le choix de l’artiste qui extrait des images sous quelque médium qu’elles soient.
Si sa pratique s’empare de l’expérience physique dans tout ce qu’elle comporte ainsi que du déplacement du regard qu’elle induit, c’est afin de mieux entrevoir ce qu’il en est de nos paradoxes entre le corps conditionné, immergé dans un flux ininterrompu d’images et d’informations, et des ouvertures potentielles qui jouent sur la tension qui en résulte.
Ainsi, d’œuvres en œuvres, une écriture plastique conduit le regard sur des fragments et des zones que, tout en connaissant, nous ne reconnaissons plus. Un vertige se crée, une distance s’instaure, entre contemplation et brève réaction, construction et destruction. (d’après Lise Guéhenneux)



Résidence à Briançon
Titre : Rock, caravan and mirror
À partir d’éléments extérieurs de caravanes (façades et cotés) et de miroirs (matière dibond en plastique) l’artiste réalise trois rochers monumentaux. Ceux-ci, semblables aux massifs montagneux sont une reprise morcelée du paysage et entrent en dialogue avec celui-ci.
Construit de façon géométrique, en alternant des plaques de miroirs et des éléments de caravanes, cette sculpture questionne formellement le rapport à l’environnement qui l’entoure mais aussi le rapport au déplacement, à la migration à travers les matériaux qui la constitue.
 
 



 
 
 
 
 
Julia COTTIN
 
Développée autour de gestes simples inscrits dans la tradition du genre artistique
(tailler, découper, assembler, empiler…) et opérés sur le bois comme matériau de prédilection, la sculpture de Julia Cottin trouve sa source d’étude dans l’architecture, à travers ses symboles (la colonne) et ses archétypes (le monument aux morts).
Julia Cottin a engagé depuis 2006 un travail lié aux architectures du pouvoir, à travers des installations, sculptures et dessins. En détournant des codes, des formes, des volumes et des espaces, elle se réapproprie ces architectures pour les transformer en espaces imaginaires, pour en faire des « territoires en négatif ». (Corine Guercy).
 
Réactivation à Briançon
Titre : Calages I, II
Julia Cottin installe sur le parvis de l’église des Cordeliers une sculpture qui joue et détourne les formes géométriques simples en rapport avec l’architecture des fortifications dessinées par Vauban.
À échelle humaine, inspirée du répertoire de formes propre à la citadelle, cette installation met en perspective l’équilibre par un dispositif de calage. Parallèlement l’idée de la fortification en déséquilibre se concrétise à travers l’assemblage de différents matériaux bruts parfois trouvés sur place : bois, argile, béton, ardoise et selon différents procédés : coffrage, moulages, taille directe. Précaire et fragile l’assemblage repose simplement sur la répartition des forces en présence.





 

 

 

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