1 an à Calais à partir du 8 mars au Centre d'Art Contemporain

Modifié le 
8 mars 2016
Par
Constin

Venez découvrir le BD-Journal et le court métrage d’animation de Loup Blaster, qui relatent en dessins un an à Calais. Du 8 au 20 mars 2016, tous les jours sauf le lundi, de 15 h à 18h, sur la place d'Armes, Cité Vauban

Ayant découvert le travail de Loup Blaster à Calais par les médias, le mouvement citoyen Pas en Notre Nom Briançon a souhaité faire connaître son BD-journal sur Calais, tant cette œuvre est forte de messages sur le sujet sensible des migrants. Approchée, l’artiste a d’emblée accepté de venir témoigner à Briançon lors de la journée du 5 mars « Je suis, tu es, nous sommes …Tous migrants ».

Pour prolonger la durée de l’exposition à Briançon, la municipalité a proposé de l’accueillir au Centre d’Art Contemporain, du 8 au 20 mars, puis « hors les murs », au parc de la Schappe, tout au long de l’été.

Seront visibles 13 planches de son BD-journal - finaliste du concours Libé-APAJ, catégorie « Carnets de Voyage »-  et un court-métrage d’animation. Des oeuvres illustrant en images colorées, avec justesse et sensibilité, les 16 mois qu’elle a partagés avec des réfugiés d’Erythrée, de Syrie ou du Soudan dans sa ville natale de Calais.

L’artiste

Louise Druelle, alias Loup Blaster, est une artiste calaisienne de 24 ans.

Entre mai 2014 et août 2015, elle côtoie assidûment « ceux qu’on appelle les migrants » de sa ville natale, pour la plupart exilés d’Érythrée, de Syrie ou du Soudan. Elle les rencontre d’abord en ville, dans les squats Massena et Vandamme (Fort Galoo), puis dans la Jungle après les expulsions massives du centre-ville.

Durant ces 16 mois, elle partage en partie leur quotidien, leur précarité, leur combat, leurs difficultés mais aussi leurs espoirs et leurs moments de joie. Elle noue avec certains une amitié durable. Elle dessine et photographie tout ce qui l’entoure, fait leurs portraits et décore leurs lieux de vie « pour ne pas oublier ces moments, que les gens étaient dans la ville. C’était avant qu’ils ne soient tous parqués à l’extérieur, dans une ville qui est aujourd’hui entourée de grilles, un ghetto. Avant j’allais les voir en ville. Aujourd’hui ce n’est plus pareil. »

Au printemps  2015, elle réunit ses dessins, photos et notes en un carnet de 13 planches qu’elle envoie au concours Libé-APAJ (Association pour l’aide aux jeunes auteurs) dont le thème de cette 8e édition est « Vivre aujourd’hui, entre intimité et fraternité, ici ou ailleurs. »Son BD-journal Un an à Calais est sélectionné parmi les 12 finalistes de la catégorie « carnets

de voyage ».

Repérée par Google, Loup Blaster se voit confier la création du Doodle du 14 juillet 2015. Son tryptique animé illustre la devise de la République française: Liberté, Égalité, Fraternité.

Depuis l’été 2015, Louis Blaster s’est installée à Londres. Entre mille projets, elle travaille actuellement sur un court-métrage d’animation  : « J’ai compris ce que Calais peut représenter : un vrai carrefour européen, un brassage de population qui doit nous enrichir sur le plan humain, sur le plan culturel. On doit être fier de cette dimension de carrefour, c’est celle-là qui doit être véhiculée, plutôt que les images si négatives qui collent à Calais. Et puis, pourquoi des populations auraient-elles le droit de se déplacer et d’autres non ? »

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