La suppression des lits de réanimation à l’hôpital de Briançon est inacceptable.

Modifié le 
7 décembre 2011
Par
Constin

L’annonce avant la réunion prochaine de la conférence sanitaire de territoire  de la fermeture programmée du service de réanimation suscite une réaction étonnante de Mme Eyméoud. Pour la présidente de cette instance ,  si l’on n’observe pas une  augmentation du nombre de patients Italiens, « on pourrait avoir des difficultés à aller contre la proposition de l’ARS ».............

Gérard FROMM tient à réagir à cette déclaration : « Je refuse catégoriquement ce  réalisme qui tourne au défaitisme et je n’aurai, pour ma part,  aucune difficulté à m’opposer aux propositions de l’ARS relayées par Mme Eyméoud.
Notre devoir c’est de nous battre pour que les citoyens du Briançonnais puissent continuer à avoir accès à des soins de qualité et pas d’accepter servilement les décisions de restriction budgétaire d’autant que le personnel a déjà consenti d’importants efforts pour le plan de retour à l’équilibre.

Ce que je n’accepte pas c’est le caractère insidieux d’une suppression de lits que l’on veut déguiser en réorganisation du service. Le SROS propose la transformation de lits « de réanimation » en lits « de soins continus ». Il  faut être clair, ce que l’on prépare, c’est la suppression de la réanimation. Et chacun sait que sans un service de réanimation, un centre hospitalier devient à terme un dispensaire.
C’est donc un nouveau combat qu’il faut engager pour défendre les droits à la santé des citoyens de notre territoire.  C’est un territoire  qui déborde largement notre cadre national puisque nos partenaires Italiens soulignent la qualité du Centre Hospitalier de Briançon et sa place dans le réseau sanitaire transfrontalier. Une des clés du maintien du CHB est bien  la coopération transfrontalière. Mais l’hypothèse d’une période d’observation à l’issue de laquelle un couperet tomberait n’est pas acceptable si l’ARS ne nous donne pas les moyens de la réussite. Nous n’avons aucune information sur les moyens réellement développés pour que cette démarche transfrontalière aboutisse.

Les Briançonnais ne sont pas des citoyens de seconde zone. La reconnaissance de notre territoire passe par la prise en compte de données élémentaires de géographie : le recours à des norias d’hélicoptère ou d’ambulances pour organiser un réseau sanitaire n’est pas efficace en zone de montagne. En effet, la météorologie impose encore ses lois et ne permet pas les transferts en toutes conditions. Nous n’accepterons pas que l’application aveugle et systématique  de quotas établis par l’ARS mette en péril la sécurité sanitaire de nos concitoyens.
Chacun sait que du maintien de la cohérence des services d’urgence et de réanimation dépend à terme la survie de l’ensemble du pôle sanitaire. Ce sont cinq cents emplois directs qui sont en jeu et autant d’emplois indirects. Après le départ de l’armée, la fermeture de plusieurs établissements de santé et de maisons d’enfant, celle du tribunal, ce serait le coup de grâce pour Briançon. La mise en place d’un réseau de transports et d’évacuations ne serait qu’une façon d’organiser une inexorable hémorragie.

Enfin, la qualité de notre service  médical, qui n’est pas à démontrer, joue également un rôle économique fondamental dans une zone touristique de dimension internationale où les sports de pleine nature tiennent une place  importante. Des enseignes de renommée sont installées dans le Briançonnais (Club Méditerranée, Compagnie des Alpes…) et on n e peut  rester présent sur les marchés touristiques sans garantie sur la qualité des soins d’urgence. La présence d’une population saisonnière par une offre de  60 000 lits doit être prise en compte.
 

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