Quand l'accueil des migrants se passe bien, ça vaut le coup d'en parler

Modifié le 
14 juin 2016
Par
Constin

Il était une fois …. en France

un ministre de l’intérieur qui souhaitait diminuer la pression à Calais
une municipalité qui n’avait pas peur de prendre à rebrousse-poil une partie de l’opinion publique locale
un groupe de migrants faisant le pari fou que, pour une fois, ils pouvaient croire ce que leur proposait les autorités du pays où ils avaient échoué
une sous-préfète s’impliquant personnellement pour que l’accueil se passe au mieux
une MJC ayant une organisation structurée sur l’accueil des personnes d’origine étrangère
des associations et des citoyens de base, écœurés par l’attitude de l’Europe et de leur pays vis à vis des migrants, et prêts à s’engager concrètement pour montrer que ce rejet n’était pas partagé par tous

Il y avait là tous les ingrédients d’un conte de fées.

Des migrants qui ont retrouvé le sourire, un brin de confiance en eux et en l'autre, et pour certain juste le sommeil
Des citoyens de base qui se sont rendus compte qu’ils n’étaient pas si isolés que ça dans leur rejet de la frilosité ambiante
Quelques migrants qui reçoivent le statut de réfugié
Les migrants mineurs qui reprennent un cursus scolaire, et retrouvent les préoccupations des jeunes de leur âge
La naissance d’une petite fille
Une entreprise locale qui embauche un réfugié
Des associations locales qui ouvrent leurs portes à des demandeurs d'asile souhaitant rendre service à la communauté et donc devenir bénévoles
Une procédure d’urgence engagée par l’Etat pour l’ouverture d’un CADA sur le BRIANCONNAIS,

Et puis brutalement un rouleau compresseur administratif qui se met à éructer des décisions individuelles d’affectation dans des CADA éloignés, sans aucune explication sauf à dire qu’il applique la règle. Des orientations en CADA brisant les liens, les repères construits en 7 mois... 

La municipalité, les associations, les citoyens et les bénévoles se rebellent... car pour une fois tout se passait bien ... 

Pourriez vous reprendre notre histoire dans votre revue?
N'hésitez pas à me contacter pour plus de détails et d'aller sur notre facebook.

Stéphanie Besson
pour Pas en Notre Nom Briançon

Sans étiquette politique, religieuse ou institutionnelle, « Pas En Notre Nom Briançon » est un collectif citoyen de sensibilisation et de plaidoyer né en septembre 2015 autour du drame humanitaire des migrants en Europe, de la Méditerranée à Calais. Fort de l’adhésion de plus de 200 citoyens à la cause qu’il défend, le collectif mène des initiatives variées, dans le Briançonnais : veille et partage de l’information via une newsletter périodique et une page Facebook, conférences, cinés-débat, ateliers d’écritures, manifestations artistiques ou culturelles de soutien… 

L’action de Pas En Notre Nom Briançon repose sur deux principes directeurs :  

-    C’est en renforçant le lien social local, en ouvrant des espaces de dialogue, d’échange, de convivialité et de solidarité avec notre voisin d’ici (« l’autre d’ici ») que nous accepterons naturellement notre voisin de là-bas (« l’autre de là-bas », étranger, migrant, réfugié,…); 

-    Chacun d’entre nous peut « faire sa part », à son échelle, suivant la théorie du colibri de Pierre Rabhi, pour contribuer à la résolution de la crise humanitaire actuelle, y compris en plaidant pour l’adoption de décisions politiques plus responsables et humaines en matière de migration. Il en va de notre humanité et notre dignité.

Contact : www.facebook.com/pasennotrenombriancon

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