Le train de nuit Paris – Briançon enflamme les débats à l’Assemblée nationale

Modifié le 
25 novembre 2010
Par
Constin

 La Commission du développement durable de l’Assemblée nationale auditionnait mardi le Président de la SNCF, Guillaume PEPY, notamment sur l’accord..............

intervenu avec l’Etat sur le financement des « trains d’équilibre du territoire », dont font partie les trains de nuit et notamment le train de nuit « Paris- Briançon ».

 

Il n’était donc pas surprenant que le député des Hautes-Alpes Joël GIRAUD, défenseur de longue date de ce train, prenne la parole pour à la fois se féliciter de cette mesure à même de pérenniser le train de nuit « Paris - Briançon », mais aussi de faire savoir à la SNCF les exigences de son territoire pour que la SNCF traite mieux les usagers de ce train de nuit. Dans le collimateur du député radical de gauche, les suppressions systématiques de ce train en cas de travaux (cet été pendant 15 jours en août pour cause de travaux à Melun !) en cas de grève (ce train « grandes lignes » est le seul en France à ne jamais circuler même en cas de grève peu suivie). Mais plus grave pour lui - car cela touche l’économie du territoire - les retards à la mise sur le marché de ce train qui pénalisent l’économie touristique. Et le député-maire de l’Argentière de citer la mise sur le marché le 17 novembre seulement de ce train de nuit pour les vacances de Noël et l’absence du train régulier en réservation pour les vacances de la mi-février.

 

Le Président de la SNCF a désigné le seul responsable à ses yeux, Réseau Ferré de France (RFF) ce qui a fait sortir de ses gonds Joël Giraud au motif que « de l’argent public est dépensé pour tout cela et la mise en cause du voisin est d’autant moins glorieuse qu’elle est erronée, RFF ayant notifié en octobre les sillons du Paris – Briançon. » Guillaume PEPY sur un ton d’une virulence inhabituelle à l’Assemblée Nationale a fustigé le député des Hautes-Alpes l’accusant de « ne jamais être content alors que la SNCF fait de considérables efforts sur ce train et de s’adresser à un autre opérateur s’il n’était pas satisfait de la SNCF. »

Une réponse pour le moins étonnante le jour où la SNCF obtient une dotation financière pour faire circuler ce train !!

Quant à la suppression systématique du Paris – Briançon en cas de grève, elle est pour G. PEPY justifiée car ce train de nuit nécessite un agent – relais en raison de la longueur du parcours.

Fermez le ban.

Au total la SNCF va donc toucher de l’argent pour faire circuler le Paris - Briançon et le fera circuler quand et comme elle le souhaite.

Autre question posée par Joël GIRAUD, les dysfonctionnements sur la ligne TGV Paris – Oulx sur fond de guerre commerciale entre la SNCF et Trenitalia qui n’homologuent plus les matériels traversant les frontières. Il en résulte pour les usagers l’impossibilité de réserver à certaines périodes, la suppression de ces TGV sans préavis, des transbordements par car à Modane… bref une offre capitale pour les stations du Briançonnais devenue aléatoire. Sur ce point le Président de la SNCF a tout bonnement refusé de répondre.

La Présidente UMP par intérim (Christian JACOB étant appelé à d’autres fonctions) de la commission du développement durable, qui n’a pas appréciée l’attitude du président de la SNCF, va en tout état de cause demander une réponse écrite à G. PEPY sur la situation de cette ligne.

Le «  Paris – Briançon » est donc devenu une affaire d’Etat dans un débat national ou la SNCF est désormais financée pour faire circuler ce train d'aménagement du territoire.  

 

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