Mobilisation du 25.02.2012 pour la défense du pôle sanitaire

Modifié le 
23 février 2012
Par
Constin

 Près de 80 personnes ont assisté, sur la place du marché, à la réunion d’information publique concernant la journée d’action du 25 février pour le maintien de toutes les activités de l’hôpital public de Briançon. 
Organisée par le collectif rassemblant l’association citoyenne de défense des usagers de l’hôpital public de Briançon, l’Intersyndicale (FO, Sud, CFDT) et les élus de la commune de Briançon, cette rencontre citoyenne a permis l’expression des principaux protagonistes de la mobilisation.

Gérard Fromm a rappelé que le projet de fermeture du service de réanimation de l’hôpital de Briançon ne représente que la partie émergée de l’iceberg. Au-delà de ce service, ce sont la stérilisation, le laboratoire, la transfusion sanguine, la chirurgie et la pédiatrie qui sont menacés et tout l’édifice sanitaire briançonnais qui se trouve fragilisé.
 
« Le pôle médical constitue le premier employeur de la commune, avec quelques 1600 salariés, a-t-il poursuivi. Après le départ de l’armée et des douanes, la fermeture du CNAM, du tribunal et de plusieurs maisons d’enfants, il faut stopper l’hémorragie. Les Briançonnais ne sont pas des citoyens de seconde zone ! Ils ont droit à l’accès aux soins. Nous ne laisserons pas l’ARS faire du Briançonnais un désert médical…et touristique. Car sans une structure d’urgence vitale, c’est toute notre économie qui vacille ! »


Sur le mode d’action choisi, à savoir un blocage de la circulation en 3 points de la ville entre 14h et 16h, Gérard Fromm a expliqué que « malheureusement, une manifestation à 2 heures du matin n’aurait pas le même impact ». Et que « les touristes sont eux aussi directement concernés par la politique de casse du service public ourdie par l’ARS »



 Le député Joël Giraud a dénoncé l’absence de concertation autour du projet de fermeture du service de réanimation, au mépris des dispositions légales. « C’est une problématique qui touche de plein fouet toute la région, a-t-il expliqué. Le service de réanimation de Draguignan est aussi sur la sellette. C’est un arrêt de mort des territoires que signe l’ARS. Depuis Briançon, il faut au minimum 4 heures pour transférer un patient nécessitant des soins de réanimation. Or l’on sait que la survie des malades se joue dans les 30 premières minutes ! Sans une mobilisation massive, on risque de voir franchies des limites inacceptables !

 

Hervé Cotonnec, président de l’association citoyenne de défense des usagers de l’hôpital de Briançon a mis en garde les usagers : « J’entends dire ici et là que la situation est réglée. Mais ne vous laissez pas abuser ! L’ARS souffle le chaud et le froid. Malgré les promesses et déclarations solennelles, un document signé de l’ARS et daté du 1e février 2012 confirme la disparition du service de réanimation de l’hôpital de Briançon à l’horizon 2014. Sur les 45 services de réanimation de PACA, seuls 36 subsisteront d’ici deux ans, si nous ne controns pas les sinistres projets des tutelles »



Pascalle Brunet, représentante du syndicat SUD, a livré une information édifiante : pas plus tard qu’hier, il n’y avait plus un lit de disponible à Briançon et à Gap. Il aurait donc été impossible de transférer des patients dans le sud du département.  Elle a rappelé que le service de réanimation de l’hôpital de Briançon accueille 200 patients par an. Le même nombre qu’à Gap. Et que les malades qui seraient délocalisés à Avignon, Marseille ou Grenoble ne pourraient pas tous bénéficier de visites régulières de leurs proches, qui n’auraient pas forcément les moyens de se loger sur place.
Richard Faure, membre de Force Ouvrière, a précisé que le mouvement était parti du personnel de l’hôpital, avant d’élargir ses rangs aux élus et aux associations. « La municipalité a opté pour une méthode douce. Il ne s’agit que de 2 heures de barrage. FO prônait un blocage reconductible tous les week-ends des vacances de février et de Pâques. Car le véritable préjudice pour les socioprofessionnels, ce serait la disparition de l’hôpital ! N’oublions pas que le Club Med ne se serait jamais installé à Serre-Chevalier sans la proximité immédiate d’un centre hospitalier ! »

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