Réhabilitation des forts de Vauban

Modifié le 
27 octobre 2015
Par
Constin

Lundi 19 octobre 2015, cinq étudiants en Master à Sciences Po Paris ont débarqué en gare de Briançon. Leur mission ? Monter de A à Z un projet de réhabilitation d'un fort de Briançon, dont la viabilité économique soit assurée sans que la commune n'ait à débourser le moindre centime.

Ce défi de taille leur a été lancé par la Banque Européenne d'Investissement qui, aux côtés d'Europa Nostra*, avait distingué en juin 2013 les fortifications de Vauban à Briançon comme l'un des 7 sites européens les plus menacés.  Dans la foulée, une délégation d'experts internationaux avait fait le déplacement à Briançon afin d'étudier une stratégie de sauvegarde du patrimoine en étroite concertation avec les autorités locales. Deux ans après, ces cinq jeunes étudiants sont missionnés pour concrétiser cette démarche par un plan d'action réaliste.

 

Accueillis de bon matin à la gare de Briançon par Marcel Ciuppa, conseiller municipal délégué aux  travaux, les étudiants ont  aussitôt embarqué pour une visite
des fortifications de Vauban sous la conduite d'Isabelle Fouilloy-Jullien, conservateur en chef du Patrimoine.  Fort des Salettes, fort du Randouillet, fort Dauphin,   communication Y : à l'issue de l'exploration de ces monuments appartenant à la Ville, ils ont été reçus par le maire de Briançon.

« Malheureusement, la  commune ne peut assumer seule la sauvegarde de l'oeuvre de Vauban, leur a expliqué Gérard Fromm. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le maintien en l'état des fortifications est estimé à 100 millions d'euros et leur restauration coûterait près du double. Ce sont des travaux d'une telle envergure que leur mise en œuvre requiert l'implication d'investisseurs à l'échelon européen, voire international. Il faut imager des scénarios de reconversion des forts de Vauban sur la base d'un partenariat public/privé.»

Une telle initiative avait d'ailleurs été engagée par la Ville en 2012, avec l'édition d'un guide trilingue Investir à Briançon à destination des entreprises du CAC 40.

 

Conquis par la splendeur et le potentiel économico-touristique du patrimoine fortifié de Briançon, les cinq étudiants n'ont pas caché leur enthousiasme. Après avoir questionné  le maire de Briançon sur la desserte des forts, les scénarios de reconversion envisagés et exclus, le bassin économique local, ils ont pu rencontrer la direction de l'Office de Tourisme et du pôle d'innovation économique ALTIPOLIS. Hébergés par la Ville dans l'enceinte du CIPPA, ils ont mis à profit les 48 heures passées à Briançon pour recueillir  une moisson d'informations. Brain storming, études de marchés, réseautage...reste maintenant à concevoir un projet d'exception, susceptible d'intéresser des investisseurs.

 

* Fédération européenne des ONG du Patrimoine

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